J’écris cet article sur ma convalescence bien après non seulement les autres articles mais aussi l’opération a eu lieu il y a presque deux ans… On pourrait penser que deux ans après, la convalescence serait terminée, et bien pas tout à fait.
Il me reste des séquelles telles que la fatigue qui me prend régulièrement et est plutôt gênante pour reprendre le rythme de la vie quotidienne mais aussi professionnelle et telles que ces fameuses douleurs au crane qui perdurent.
Je me suis longtemps posée la question d’où elles peuvent provenir. Les médecins m’avaient dit, les neurones repoussent sauf que, bien qu’ayant fait de la biologie mais il y a très longtemps, quand on vous parle de neurones, vous pensez cerveaux, surtout si vous avez eu une opération au cerveau. J’avais mal compris, ce qui repousse estce que nous appelons, quand nous ne sommes pas de la profession médicale, les nerfs … ou plutôt les petits nerfs.
Pour aider à comprendre, voici la simple définition de Wikipedia pour un nerf : » En neuroanatomie, un nerf désigne un regroupement d’axones distinct traversant un tissu. Ces axones sont issus de neurones dont les corps cellulaires sont le plus souvent regroupés en ganglion. Les nerfs et les ganglions sont les composants anatomiques de base d’un système nerveux ».
Et celle de l’axone: « axone ou fibre nerveuse, est le prolongement du neurone qui conduit le signal électrique du corps cellulaire vers les zones synaptiques. »
Bref, les nerfs, ce sont des longues fibres provenant des neurones et que nous retrouvons partons dans notre corps. Si vous voulez sentir un nerf qui est bien sensible, allez faire un tour chez le dentiste, il confirmera que les nerfs sont des petites choses qu’il ne faut pas trop titiller.
Voici à quoi ressemblent les nerfs que nous avons au niveau du cuir chevelu.
Si je regarde où le chirurgien a coupé, c’est carrément le nerf appelé auriculo-temporal qui a été sectionné lors de mon intervention: de derrière l’oreille jusque au dessus de l’œil gauche (à la limite des cheveux).
J’ai donc cru comprendre que ce que je ressens s’appelle des « douleurs neuropathiques ».
Les différents médecins que j’ai vu m’ont dit « les nerfs repoussent, cela passera avec le temps ». Certes, mais deux ans, c’est sacrément long. Et puis ils peuvent repousser mais vers où ? Il y a une splendide petite frontière entre eux et le sommet de ma tête: la cicatrice !
Mais n’ayant pas de compétences en médecine, tout cela n’est que supposition. J’ai un grave défaut, j’ai besoin de comprendre alors je fais avec le peu de moyen à disposition … comprendre faisant partie d’un processus pour moi nécessaire pour accepter.
Mais ce qui est vrai, c’est que les douleurs surviennent bien moins qu’avant mais ce soir, une fois de plus, ayant eu une longue journée, j’écris cet article et le nerf s’est bien réveillé et me demande de prendre une pause.
Parfois, oui, quand je n’ai pas vraiment le choix, si par exemple je suis avec des amis, je prends du paracétamol qui fait passer la douleur. Mais bon, comme les médicaments ne sont pas vraiment ce que j’aime prendre sans en avoir besoin pour survivre, le repos, par exemple regarder un bon film à la télévision, suffit en général à faire passer cette bien désagréable sensation.
Ce qui est un peu difficile est le fait que personne ne comprend vraiment ce que vous ressentez. Je n’ai pas la migraine, non, cela arrive mais c’est assez rare, mais j’ai mal au crane, littéralement. Et ça, nul n’a idée de comment cela s’exprime dans votre corps sauf s’il est malheureusement passé par là.
J’ai aussi développé une très belle névralgie d’Arnold. C’est un nerf important du cou qui lorsqu’il est enflammé gène énormément et m’empêche de parler à quelqu’un dans la rue sans me tenir à un support quelconque, poteau, mur… un véritable handicap pour la vie sociale. Or, cette névralgie est située à gauche, comme ma cicatrice. Je ne connais rien en médecine mais une conclusion personnelle est qu’à force que ce petit nerf de mon crâne soit irrité, cela s’est propagé un peu plus bas. Malgré de très nombreuses séances de kiné, mon cou n’arrive décidément pas bien à se remettre.
Je garde espoir qu’avec le temps ces douleurs disparaîtrons un jour. Et puis sinon, ce n’est pas grave, je vis avec depuis longtemps, je me suis habituée et j’ai le plaisir de faire plein de choses de mes journées. S’adapter, avancer et passer des bons moments, l’essentiel 🙂
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