Reprendre le travail, 3 mois après l’opération

J’ai toute confiance dans le chirurgien qui m’a opérée. Cependant, l’arrêt de travail après la visite de contrôle qui a eu lieu 2 mois après l’opération stipulait une reprise à temps complet à la fin du 3ème mois de convalescence. Comme vous pourrez le lire dans cet article et dans les autres concernant la reprise de mon activité,  si peu de temps après l’opération retravailler à temps complet était impossible.

Problèmes de conduite, de concentration, de vision, … une journée de 8h et plus de 1h30 de voiture aller/retour, sacré challenge !

J’en ai parlé à mon médecin qui a pris ma convalescence en charge et pour reprendre 3 mois après, cela se fera en mi-temps thérapeutique. J’irai au travail en bus. Je n’aime pas trop le bus avec ses horaires peu flexibles, surtout à l’heure du déjeuner, mais cela me parait un très bon début. Quatre heures de concentration sollicitée, comme je serai fatiguée après cela, c’est très bien de ne pas avoir à conduire.

L’après-midi, je risque certainement de ne pas faire grand chose à cause de la fatigue. Mais dès que possible, je vais reprendre mes exercices. Pour moi, cela commencera très vite par la conduite, et à la maison continuer dans l’informatique pour en venir le plus tôt possible à 8 heures de concentration par jour.

Et puis le week-end, comme dans la vie de tous les jours, les choses urgentes à faire (priorité 1) et mes loisirs jeux, lecture, qui en fin de compte favorisent le bon déroulement de la convalescence.

La suite de cette aventure dans l’article: Reprendre le travail, 2ème round.

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Reprendre le travail, 2ème round

Dans le premier article concernant la reprise du travail, je parle une reprise d’activité 3 mois après l’opération en mi-temps thérapeutique, à 50% du temps.

Ca n’a pas été très réussi. La fatigue, les problèmes de concentration, de vision binoculaire… très difficile de travailler 4 heures par jour.

Je ne vais pas reprendre tout ce que j’ai déjà dit dans l’article sur la fatigue qui est assez complet. Juste quelques compléments.

Pour aller au travail, ne pouvant pas conduire, j’ai donc pris le bus. Un petit calcul, pour aller travailler 4 heures, j’ai , aller-retour, environ 45 mn de marche et 2 heures de bus.

Donc 4 heures de travail =  presque 8 heures au total. Oui même la pause déjeuner compte. Pourquoi ? Je me rends compte que j’en ai très peu parlé dans les autres articles de ce blog mais par rapport à la concentration, ce que j’ai mis en place comportant des alternances : activité/pause. 45 mn de rédaction du blog, 1/2 heure de repos devant la télé. Faire cela au bureau, même à la pause déjeuner est impossible. De plus, comme le travail s’amoncelle vite, très souvent et la pause déjeuner s’est vite réduite à moins d’une demi-heure.

Donc 8 heures en dehors de la maison, à part certains jours où j’ai pu me reposer dans le bus, c’est 8 heures d’activité.

Et après 5 semaines de reprise, j’étais KO et j’ai à nouveau été arrêtée à temps plein… Le terme « rechute » a été employé. Je ne suis pas d’accord, ce n’était pas une rechute, c’était la suite logique de la convalescence et la reprise a été trop anticipée.

Il faut expliquer aussi que j’ai un travail assez fatiguant: je cours toute la journée après le temps et comme c’est de l’informatique, les yeux fixés sur l’écran durant des heures, ce n’est pas reposant. Beaucoup de stress aussi… bref, tout pour être fatiguée. Mais, je pense que tout type de travail est exténuant après une telle opération. Le rythme du travail de ce que j’en connais n’est pas aujourd’hui un moment où on se repose.

Dans le 2èmé roud a été une nouvelle reprise au début du 7ème mois après l’opération. Je suis repassée par la médecine du travail et là, en discutant avec le médecin, il a prescrit le télétravail.

(et vous verrez bientôt dans la partie Recherche Internet, j’ai trouvé quelques protocoles de convalescence suite à l’opération et il conseille… le télétravail…)

Malheureusement, le télétravail n’a pas pu être mis en place pour diverses raisons. Mais si vous lisez cela, franchement, dès le début de la reprise du travail, le télétravail peut rendre les choses vraiment plus faciles ! En plus, il y a de nouvelles lois en vigueur depuis le début de l’année si j’ai bien compris, favorisant sa mise en place, je vous laisse vous informer par rapport à cela, la recherche Google « loi télétravail » renvoit plein d’informations.

Donc j’ai repris le travail, mais comme j’avais plein de congés à solder… je les ai posés et durant 2 mois je n’ai pas fait une seule semaine de 5 jours. Mon record de jour travaillés consécutifs : 3.

Aujourd’hui, et depuis peu, c’est bon, les semaines de 5 jours ont l’air de bien se dérouler même si pas de chance en ce moment, dehors température ressentie est de -7°C. Du coup, les trajets pour aller au travail sont parfois exténuants… Mais un point positif : finis les problèmes de sommeil.  Je travaille, donc je dors.

Par contre, ce qui est toujours compliqué, ce sont les tâches de la vie courante car en rentrant: repos. Comme je peux à nouveau beaucoup lire, je ne m’ennuie pas. Mais aller faire les courses, faire du ménage à mon retour à la maison: impossible… Ce qui explique d’ailleurs pourquoi,9 mois après l’opération, je suis toujours aujourd’hui à 50% . C’est long à repartir! Et ce n’est pas fini car je vais augmenter vraiment progressivement la durée de temps de travail, pour ne pas retomber dans une période de fatigue chronique.

J’arrive à continuer ce blog  mais pas tous les jours, et je le fais en fin de journée quand je commence à être remise de ces 8 heures en dehors de la maison. Donc, jonglage permanent entre repos, détente et obligations. Ce n’est pas toujours facile. Et puis, lorsque je ne travaillais pas 5 jours par semaine, j’ai pris l’habitude de faire les démarches, d’aller voir le kiné, de faire les courses… la semaine. C’est tranquille, pas de stress. Aujourd’hui je rentre à nouveau dans le rythme métro/boulot/dodo et courses le week-end quand les magasins sont plein de monde…compliqué.

Juste avant de refaire une semaine de 5 jours, j’ai pris une semaine de vacances. Et ça m’a fait un bien fou, comme si je franchissais un pallier dans mon rétablissement.

Ce que je déduis de cela ? Plus l’activité reprise est stressante et fatigante, plus la convalescence sera longue. Mais comme pour beaucoup de choses, l’ambiguïté est là: j’aime mon travail et être actif cela permet de beaucoup moins penser à ses problèmes. Parfois, tout d’un coup, je me rends compte que les douleurs au crâne viennent de se réveiller mais comme j’étais en train de travailler, je ne m’en suis pas aperçue. Ce qui est vraiment bien pour le moral.

D’où ce que je dis déjà dans l’article sur la fatigue, ne pas se laisser envahir par le stress, prendre les choses avec détachement, et me dire que finalement même si le chemin est long, je reviens de loin et d’ici quelques temps, cette page sera tournée pour repartir vers de nouvelles aventures !

En plus, le printemps c’est pour bientôt. Mon intuition me dit que ça va aider la machine à repartir. Vous le lirez d’ici quelques mois dans le prochain article sur le travail.

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Travailler après l’opération d’un méningiome: un challenge finalement

Travailler après l’opération d’un méningiome: un challenge finalement

Cela fait de nombreux mois que je n’ai pas posté sur le site. Par manque de temps, moins le besoin de parler de cette convalescence que j’estime comme terminée. L’opération a eu lieu il y aura bientôt 3 ans et même s’il reste des séquelles, telles que fatigue, douleur cicatricielles, vertiges, je pense que cela peut-être aujourd’hui considéré comme « consolidé ».

Pourtant ce soir, j’ai eu envie de reprendre un peu l’écriture et parler de ce qui s’est finalement passé dans ma vie professionnelle, aussi pour donner quelques nouvelles car j’ai souvent des commentaires ou des contacts qui m’en demandent.

Dans le dernier article parlant du travail, Reprendre le travail, 2ème round, et que j’ai écrit il y a pile deux ans (c’est juste une coïncidence comme je les aime), j’étais dans une période difficile. Je m’accrochais. Transports éprouvants en hiver, longs, exténuants, une charge de travail difficile à gérer, beaucoup de stress…

Bon, pour remettre le contexte, la société pour laquelle je travaillais, une entreprise à caractère presque « familial » avait été rachetée depuis quelques mois par un grand groupe. La nouvelle direction travaillait d’une manière qui a fait qu’au final pas loin des 3/4 de mes collègues ont démissionné. Quand je me suis faite opérer, puis que j’ai repris le travail, j’ai été mise « au placard ». Ce qui est un peu normal car difficile de prendre des responsabilités comme j’avais auparavant vu le contexte. En fait, j’alternais les premiers mois mi-temps thérapeutiques et arrêts complets par fatigue. Cela aurait certainement pu être évité si le télétravail, tout à fait facile à mettre en place, avait été accepté. Et puis, lorsque je me suis sentie malgré tout un peu mieux, j’ai demandé à travailler un peu plus et là, après quelques altercations, on m’a renvoyée direct à la médecine du travail qui a restatué sur 50% de travail, pas plus. Bon, je ne parlerais pas du médecin, j’étais très en colère. Je voulais reprendre une activité plus normale et, comme je suis cadre depuis toujours, les heures on ne le compte pas. Mais ça a été jusqu’à interdiction totale de faire ne serait-ce que quelques minutes supplémentaires. Personne n’était dans ma tête, pour savoir que devoir faire une énorme charge en moins de 4h, c’est beaucoup plus fatiguant que de la répartir sereinement sur 5h et le lendemain, moins stressé, on est beaucoup plus productif .

Bref, j’ai fini par craquer, j’ai dû être arrêtée plusieurs mois et j’ai fait comme mes collègues, une rupture conventionnelle. Après l’opération, je me suis dit que la vie est trop belle pour rester dans ce type de contexte.

Aujourd’hui, depuis bientôt un an et demi, j’ai repris à la maison, une activité de microentrepreneur, toujours dans l’informatique, mon domaine de prédilection. Un challenge car ceux que je connais dans ce statut travaillent à 150% pour réussir. Moi, cela dépend des jours, de la fatigue, des autres démarches qu’il faut parfois faire… mais, j’ai de la chance, avec mon réseau de connaissance, j’ai pu vite trouver des contrats.

Cependant, il a fallu que je fasse aussi des démarches. Je parlais plus haut de la consolidation. Un jour, il faut bien se dire que la convalescence est terminée, que les séquelles resteront pour toujours. Donc, aujourd’hui, j’ai le statut de travailleur handicapé et bientôt, je devrais percevoir une pension d’invalidité catégorie 1, ce qui permettra de compenser cette perte de salaire. Pas si facile de faire ces demandes. Accepter ces statuts, c’est accepter son handicap mais aujourd’hui, comme je le dis, c’est bon, j’ai imprimé … D’ailleurs, en écrivant cela, je me dis que, dans mon ancienne entreprise, même en télétravail, je n’aurais jamais pu reprendre une activité normale. Dans cette phase de convalescence, je pensais vraiment qu’un jour tout redeviendrait comme avant, j’avais tord. Mais, on ne peut pas vraiment anticiper sur comment notre corps encaissera à terme cette intervention qui n’a rien d’anodin.

Le bon coté des choses, je travaille à la maison, à mon rythme, je m’accorde mes congés et personne au dessus pour générer du stress … quoique je suis très douée pour me mettre moi-même la pression.

Voilà, un petit bilan. Quand j’ai écrit il y a deux ans ce long témoignage , je ne pensais pas que cela m’amènerait où je suis aujourd’hui. L’opération d’un méningiome, cela peut finalement vraiment bouleverser une vie comme l’évoquent les témoignages que l’on peut lire sur ce site ou sur des groupes facebook comme celui de l’association Amavea. Cela dépend de chacun d’ailleurs et j’ai lu aussi des récits de personnes qui se sont très bien remises. De mon coté, je reste optimiste. La vie n’est pas tous les jours facile mais je suis toujours là et j’en profite dès que possible !

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