Aller chez le coiffeur, les cheveux blancs

J’ai un peu stressé pour retourner chez le coiffeur. Shampoing, l’eau trop chaude, les cheveux tirés par le peigne, le peigne qui passe sur la cicatrice verticalement, le séchage trop chaud.

J’ai attendu deux mois et demi après l’opération pour y aller, j’ai bien expliqué au coiffeur mon problème. Elle était gentille, mais malheureusement, quand le shampoing et la coupe ont été réalisés… elle l’a fait quasiment comme sur n’importe quel client, sauf pas de brushing et un séchage naturel.

Bon, ça n’a pas été super agréable, ça m’a tiré un peu mais aucune vraie douleur. La prochaine fois, j’y retournerai en disant de faire un peu attention, mais plus de stress.

Personnellement, j’ai pas mal de cheveux blancs et je me teins en blonde depuis des années. J’abandonne aujourd’hui la teinture pour un an, je n’ai pas envie de mettre un produit agressif sur ma cicatrice et sur la partie gauche du cuir chevelu de tout mon crâne qui est si sensible.

Alors, je le prends avec énormément d’humour. Voilà, je vais découvrir à quoi je ressemble avec de grandes mèches blanches et le reste poivre et sel… Ce qui m’ennuie c’est que je ne pourrais plus dire à mes collègues mes blagues habituelles sur les blondes, mais ce qui est bien, c’est que j’aurai encore plus de neurones (humour personnel, lisez les blagues sur les blondes, ça détend)

 

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La lecture

J’aurai aimé mettre en place un programme progressif pour la lecture, je n’ai pas pu.

En effet, j’ai un problème de presbytie qui n’est pas du tout lié à l’opération. A l’âge que j’ai, la presbytie évolue vite et mes lunettes ne sont plus à ma vue. Du coup, lire me fatigue énormément et j’avais d’ailleurs arrêté avant l’opération en attendant les nouvelles lunettes.

Comme j’aime lire, j’ai trouvé cela un peu frustrant car durant le début de ma convalescence quand, pour me distraire, je ne faisais que regarder la télévision, lire aurait été vraiment bien. J’ai lu cependant un peu mais là, j’attends mes nouvelles lunettes, c’est pour bientôt!

Pourquoi mettre un programme de lecture progressif en place, comme pour le travail sur ordinateur ? Cela vient du fait qu’à la clinique de convalescence, le médecin m’a dit de limiter la lecture à 1/2 heure par jour.  Alors, peut-être aurait-il fallu que je le fasse, je n’en sais rien, je n’ai pas pu essayer.

 

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La marche à pied

Quand je suis rentrée chez moi, j’avais du mal à me déplacer, à monter les escaliers. Je pense que cela vient de plusieurs origines :

  • Être alitée durant un mois, les jambes ont peu bougé et sont assez faibles;
  • Peut-être par le fait d’avoir eu une très longue anesthésie;
  • La prise d’antiépileptique aussi, je pense, peut avoir ce genre d’effets secondaires.
  • La fatigue et les vertiges suite à l’opération.

Quand j’ai pu enfin sortir de chez moi, j’étais tellement contente que j’ai fait quelques erreurs … Franchement, la deuxième fois où j’ai marché, je suis allée beaucoup trop loin, je suis bien rentrée mais jusqu’au lendemain, j’étais complètement KO.

Alors la méthode de réadaptation a été la suivante: je n’ai pas mis en place une fréquence pour changer de durée de marche. C’est quand je me suis sentie bien que je suis allée plus loin. J’ai cette chance d’habiter en ville, proche du centre. Alors à chaque fois, je me suis donnée un objectif, un but à atteindre.

  • 1er étape: la boulangerie.

Elle est franchement à même pas cinq minutes à pied de chez moi.  Au début, à l’aller, je marchais comme un escargot. Comme le long de la route, il y a une grille, je m’y suis accrochée plusieurs fois. Je suis partie très tôt le matin (canicule) avec une jolie casquette. Le médecin m’avait recommandé de me protéger la tête du soleil. Et au retour, j’ai marché beaucoup plus vite, sans m’arrêter. Donc à l’arrivée, je me suis un peu moquée de moi, je pense que j’avais eu un peu peur de faire ça…

J’ai fait environ 5 fois cet exercice avant d’aller plus loin.

  • 2ème étape : le centre ville.

Il est à quinze minutes à pied et là il y a sa très bonne boucherie. Là, effectivement, c’était fatiguant. A l’aller, les premières fois, je m’arrêtais trois fois, sur des bancs, j’attendais un peu. Le retour se passait toujours mieux même si je prenais quand même des pauses.

J’ai aussi fait très attention en traversent, et comme je souffrais de vertige, je me tenais aux poteaux à chaque intersection.

J’ai fait environ trois fois cet exercice. Ensuite j’ai fait plusieurs magasins et, petit à petit, je n’ai plus eu besoin de faire des pauses durant le trajet et j’ai repris mon rythme normal de marche.

Aujourd’hui, je vais à pied en ville quasiment comme avant, excepté dans les rues en pente où je dois faire attention car j’ai toujours un peu cette sensation de vertige. Et puis, dans ma ville, le trottoir est très mal fait et glissant, surtout s’il a plu, alors je reste sur mes gardes.

Donc il me reste un peu de travail mais tout est quasiment parfait.

Un spécialiste m’a dit : faire de l’exercice physique c’est important, ça enlève le stress. Moi, je ne suis pas sportive, mais j’aime bien la marche à pied. Peut-être que vous qui me lisez êtes de bons sportif et ferez un meilleur programme de convalescence de ce côté.

 

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Bouger : ça fait du bien

Le titre de ce paragraphe n’est pas celui d’un effet secondaire, mais celui d’une bonne méthode pour faire face à plein de problèmes.

On vient de voir la marche à pied, c’est bien, un « sport » tranquille, mais au début dans une journée, ça ne dure pas longtemps.

Un mois après l’opération quasiment toujours allongé, le corps n’est pas très satisfait et puis, suite aux problèmes de concentration, parfois l’ennui arrive .

Pour faire face à cela, j’ai décidé de faire quelques grands rangements chez moi. Je ne suis pas une adepte du rangement, voir je déteste cela, tellement c’est répétitif et cela m’ennuie. Cependant, à chaque vacances, je m’attaque à un grand rangement : trier tous mes vêtements de l’armoire, changer toute la disposition de mon matériel informatique, faire le ménage à fond dans une pièce….

Alors, je m’y suis attaquée au début de ma convalescence. et effectivement j’ai fait un grand rangement dans une pièce. Ca a été dur, il faisait chaud, j’allais lentement, je prenais des pauses. Mais je me suis rendue compte que cela me faisait du bien pour mes muscles, pour mes jambes, pour mon cerveau qui se reposait. Et par rapport aux autres activités physiques: j’étais chez moi donc si je fatiguais, par de problème, mon canapé était à deux mètres de moi.

Et aujourd’hui, comme le reste de la convalescence me prend beaucoup de temps, j’ai cependant pris l’habitude de faire souvent un peu de rangement au réveil.

 

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La voiture

La voiture est pour moi très ambigüe. D’un côté, je trouve cela extrêmement dangereux, et de l’autre, j’aime conduire. J’ai une très bonne voiture et franchement c’est plus qu’utile. D’ailleurs, je vais au travail en voiture, avec un trajet entre quarante minutes et une heure, selon l’horaire et les embouteillages.

Comme je l’ai déjà dit, à la visite post opératoire, deux mois après l’opération, mon chirurgien m’a dit c’est bon, vous pouvez reconduire car vous ne voyez plus double.

Parfait, mais deux problèmes:

  • Je n’ai pas conduit depuis deux mois, j’ai été opérée, j’ai eu une interdiction de conduire… et bien moi je stressais de reconduire;
  • J’ai parlé des problèmes de vision : la « fixité », de concentration. Sur une route, rouler à 90 km/h, c’est fatiguant.

Alors voilà la méthode que j’ai mise en place, elle aussi, comme la marche à pied, sans fréquence. J’irai plus loin une fois que chaque étape se passera bien :

  • 1er étape: rouler en ville.

Ce sont des petits trajets, la vitesse est limitée à 50 km/h, la tête bouge sans arrêt pour regarder dans le rétroviseur, les feux, les piétons qui vont traverser….

Je fais cela quasiment tous les jours depuis quinze jours: plus aucun problème. Parfois, très fatiguée de ma journée, j’ai un peu de mal. Alors, je mets ma musique préférée un peu fort dans la voiture et, bizarrement, cela fait du bien. J’arrive toujours à destination sans problème.

  • 2ème étape: aller plus loin mais pas trop, un petit trajet à 90 km/h.

J’ai un endroit avec une distance de pas loin de dix minutes pour sortir d’en ville à 50 km/h, puis une distance de moins de cinq minutes à 90 km/h puis un rond-point, où il est possible donc de faire demi-tour. Parfait!

Petite erreur la première fois.  J’ai fait l’aller puis des courses dans un petit supermarché. Quand je suis revenue, ça a été dur, énorme fatigue en arrivant.

Du coup, j’ai refait le trajet sans m’arrêter, je conduis plus longtemps mais cela a été beaucoup moins fatiguant.

J’en suis aujourd’hui, par manque de temps, toujours à cette étape, que d’ailleurs, je vais faire ce matin sur un autre trajet qui est à peu près identique.

  • 3ème étape: la même route en allant plus loin. Après le premier rond-point sur cette route et la traversée d’une toute petite commune, il y a une longue ligne droite de près de dix minutes puis un rond-point pour faire demi-tour.

 

  • 4ème étape : la même chose, encore plus loin, à environ trente minutes de chez moi. Là, je peux m’arrêter un moment avant de faire demi-tour, sur un parking, dans un petit village pour me reposer car une heure de route, cela risque au début d’être trop long.

 

  • 5ème étape : aller dans la zone juste à côté de mon travail. Là, selon comment je vais avancer sur d’autres points, je pourrai me reposer, aller me promener dans un des magasins de la zone commerciale. Quand ce trajet se fera facilement : je pourrai enfin retourner en voiture à mon travail.

 

  • 6ème étape : reprendre l’autoroute. Soit cela se passera sans problème, rouler à 120 km/h ne posera pas de problème. Soit, cela sera fatiguant et je mettrai un nouveau programme en place. Pour le premier trajet, j’ai déjà prévu un petit morceau d’autoroute près de chez moi de quinze km.

 

Sacré programme, il demande de la patiente et du courage!

 

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Aller faire les courses

Dans le chapitre qui explique les méthodes, j’ai parlé des priorités 1, ce qui doit être fait d’urgence. Et bien remplir son frigo, c’en est une.

J’avais pris quelques dispositions avant l’opération: stocker des boissons, le congélateur était plein.

C’est bien, mais les produits frais sont essentiels et les réserves s’épuisent rapidement donc souvent. Mes proches m’ont aidée, apportant quelques réserves et emmenée faire les courses. Et bien, faire les courses dans un grand supermarché a été limite catastrophe. Tous les problèmes se réveillent: le cou se crispe (voir ci-dessous), faire des mouvements dans le rayon pour le mettre dans le chariot épuise, la vision fatigue. C’est comme de la marche à pied. Il faudrait pouvoir s’assoir quelques instants…impossible.

Alors voilà comment j’ai traité ce problème :

  • Se faire livrer en commandant sur internet.

J’ai trouvé un site pour le faire. Cela coute cher pour ne pas payer de frais de port mais c’est quand même très pratique. Il a fallu cependant que je le fasse sur mon ordinateur et la première fois, avec une grosse chaleur, franchement ça a été difficile.

La deuxième (et dernière fois), ça a été bien mieux, je commençais à me remettre.

  • Continuer à demander à mes proches de faire quelques courses pour moi, merci à eux.
  • Et ensuite, comme pour la marche a pied c’était presque réglé, j’ai pu partir à quinze minutes de chez moi à pied avec ma casquette, mon sac à dos. Dans un tout petit supermarché en ville, plusieurs fois par semaine, j’ai fait mes courses en produit frais. Au début, j’ai acheté ce qui n’est pas trop encombrant puis avoir un sac à la main en plus du sac à dos ne m’a pas gênée. Se donner un but pour se remettre à la marche à pied, c’était encore mieux.
  • Comme j’ai fait des progrès en voiture, je vais retenter de faire les courses au milieu de mon parcours (2ème étape de la voiture), c’est aussi un tout petit supermarché.

Ensuite, je tenterai à nouveau le grand supermarché : d’abord sans chariot, pour juste une petite course et comme je pense tout ira bien voiture, courses de la semaine, voiture : la vie normale sera repartie.

 

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Convalescence en été

Une convalescence durant l’été 2017 où nous avons eu plusieurs semaines de canicule, à différents moments, ce n’est pas facile.

Cela a commencé la 3ème semaine après l’opération, j’étais encore en maison de convalescence, non climatisée.

Franchement, j’en ai souffert. Cela m’a fait arrêter certains des différents exercices de convalescence. Pour la concentration, c’était terrible. J’ai quand même pu continuer à avancer sur certains sujets, avec une plus petite fréquence, avec de plus longue pauses.

Cette semaine, nous sommes en plein dedans, nous avons très chaud. A part de la fatigue plus intense, je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais mais j’ai pu m’occuper toute la journée… à finir cet article.

D’ailleurs, je me demande bien ce que ferait le contraire. Une personne opérée l’hiver et qu’il se met à faire -12°…

Donc, ce n’est pas grave, un peu de temps perdu dans le planning, et ça repart.

 

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Problèmes avec le temps ou avec les autres

Quand ai-je fais ça ? A qui ai-je raconté ça ? Quel est le jour de la semaine? Quelle date?

Pour moi, cela vient bien sûr des problèmes de concentration mais aussi du changement d’activité. D’habitude, quand je suis en activité, j’ai un planning très classique. Je me lève, je vais au travail, je rentre, je fais à manger, et je m’écroule devant la télé. Le week-end, je fais… les priorités 1… la lessive, les courses… et si j’ai un peu de temps, quelques loisirs. Quand je suis en vacances, en mode loisir, soit je reste tranquille où je fais plein de choses en retard qui attendent depuis les dernières vacances, du rangement, de la peinture, de l’informatique pour les geeks…

Pour les problèmes de s’y retrouver dans le temps qui passe, je n’ai pas trop cherché car pour moi, c’est juste de l’ambiguïté : faire une convalescence qui se rapproche d’un travail, sur soi,  mais sans le même rythme que d’habitude, cela embrouille un peu dans l’écoulement du temps.

D’ailleurs, je connais bien des amis à la retraite qui ont eu au début exactement le même problème.

Je pense donc que tout se rétablira à la reprise de la vie professionnelle et du rythme habituel.

A qui ai-je raconté ça ? Et bien, d’habitude, je ne parle pas trop de moi et là, par réaction, j’ai raconté par mal de choses aux autres… correspondant souvent à ce que je viens d’écrire. Et souvent, quand je raconte quelque chose, je me dis “Mais, je ne lui aurai pas déjà dit ça?”… Encore un petit problème de concentration je pense. Ou alors, comme je prends de l’âge, cela vient de là. Je connais quelques personnes plus âgées que moi, voir beaucoup plus jeunes, qui font souvent cela. Rien de bien grave.

 

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Aller plus vite…mais pas trop

Dans ce type de convalescence, je trouve que, personnellement, j’ai un peu trop tendance à m’écouter, à avoir même trop de stress pour faire certaines des tâches à réaliser ou à me remettre en société.

La relation avec les autres pour cela est juste parfaite. Inviter des amis à manger, des gens de la famille, aller manger chez eux, aller aux restaurant, faire du dépannage informatique comme installer une imprimante chez un ami….

Comme cela est fait pour et avec les autres, et bien cela me pousse plus loin même si c’est difficile, que parfois j’ai du mal. Pour certains exercices, type marche à pied, conduire une voiture, cela me fait faire plus vite ce que j’ai prévu dans le programme, tout en allant quand même pas trop loin. Restons prudent

 

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Reprendre le travail, 3 mois après l’opération

J’ai toute confiance dans le chirurgien qui m’a opérée. Cependant, l’arrêt de travail après la visite de contrôle qui a eu lieu 2 mois après l’opération stipulait une reprise à temps complet à la fin du 3ème mois de convalescence. Comme vous pourrez le lire dans cet article et dans les autres concernant la reprise de mon activité,  si peu de temps après l’opération retravailler à temps complet était impossible.

Problèmes de conduite, de concentration, de vision, … une journée de 8h et plus de 1h30 de voiture aller/retour, sacré challenge !

J’en ai parlé à mon médecin qui a pris ma convalescence en charge et pour reprendre 3 mois après, cela se fera en mi-temps thérapeutique. J’irai au travail en bus. Je n’aime pas trop le bus avec ses horaires peu flexibles, surtout à l’heure du déjeuner, mais cela me parait un très bon début. Quatre heures de concentration sollicitée, comme je serai fatiguée après cela, c’est très bien de ne pas avoir à conduire.

L’après-midi, je risque certainement de ne pas faire grand chose à cause de la fatigue. Mais dès que possible, je vais reprendre mes exercices. Pour moi, cela commencera très vite par la conduite, et à la maison continuer dans l’informatique pour en venir le plus tôt possible à 8 heures de concentration par jour.

Et puis le week-end, comme dans la vie de tous les jours, les choses urgentes à faire (priorité 1) et mes loisirs jeux, lecture, qui en fin de compte favorisent le bon déroulement de la convalescence.

La suite de cette aventure dans l’article: Reprendre le travail, 2ème round.

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